[Aménagement paysager de la place de Trion]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRP03582 007
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
historique Treize marronniers engoncés dans des sortes de cônes de pierres grises, eux-mêmes à peine séparés par un savant dallage. L'ensemble agrémenté d'un "rempart" digne d'un mur de forteresse, le clou du nouvel "espace minéral". L'oeuvre du paysagiste parisien Jacques Coulon n'a pas vu le jour. Les comités de quartier Saint-Just - Saint-Irénée, les commerçants et les élus locaux ont finalement réussi à imposer leur veto face au programme de la Communauté urbaine, jugé "trop ambitieux, trop cher et totalement inadapté à la réalité du quartier". A la croisée des chemins reliant le centre de Lyon à Tassin et à Saint-Irénée, la petite place de Trion est devenue le sujet-phare des conversations qui animent le quartier. A la boulangerie, à la poste, chez le boucher et au bar-PMU de Trion, les conversations vont bon train. Chez le papetier d'à côté, on a même affiché les derniers articles paru dans la presse locale. Bref, les riverains sont unanimes : le projet n'est pas franchement une réussite ! Des réactions qui vont de la surprise à l'indignation en passant par quelques éclats de voix. Personne ne semble être resté insensible au programme d'aménagement de la placette. Si la maquette, présentée en mairie avant le début des travaux, avait déjà suscité quelques regards en forme de point d'interrogation, la première tranche du chantier s'est révélée être le catalyseur de la colère des riverains, commerçants et élus locaux qui, à force d'insister, auront fini par faire entendre leur voix à la CoUrLy. La réunion du 15 mars 1991 où quatre cents riverains sont venus rencontrer Michel Noir, Marie-Thérèse Geffroy et les autres élus et techniciens impliqués dans le projet, aura finalement signé l'arrêt des travaux. Un chantier dont certaines facettes, cachées sur la maquette, auront véritablement pris leur ampleur sur le terrain. A titre d'exemple, les fameux cônes, qui tiennent plus des images d'Epinal de type Sarcelles que de protections décoratives des marronniers, auront pris, une fois installés, plus d'espace que prévu. Au risque même de voir quelques marronniers disparaître. [...] Entre deux clients, la patronne du bar-PMU n'a toujours pas "encaissé" la stratégie de financement de l'opération. Une enveloppe d'un million de francs avait été prévu pour Trion. Cinq cent mille francs ont déjà été engloutis dans "l'espace minéral". La moitié pourra toutefois être récupérée avec la réutilisation des matériaux une fois démontés [...]. Source : "Marche arrière, place de Trion" / Marie-Anne Maire in Lyon Figaro, 21 mars 1991, p.3.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 84 négatifs.
note bibliographique "Pluie de critiques sur la place de Trion" / C.M. in Lyon Libération, 15 décembre 1990. - "Le débat sur la place de Trion voit enfin s'ouvrir de véritables concertations" in Le Progrès de Lyon, 19 mars 1991. - "Version revue et corrigée..." in Lyon Matin, 21 mars 1991. - "Retour à la place de Trion" / S.M. [Séverine Meille] in Lyon Figaro, 18 mai 1991, p.4. - "La place Trion, revue et corrigée" in Le Progrès de Lyon, 18 mai 1991. - "La place du Trion renaît de ses cendres" in Lyon Matin, 18 septembre 1991. - [En ligne] : http://www.coulon-leblanc.fr/ (consulté le 19-08-2016).

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